IDIOPHONES PAR RACLEMENT (RAPEMENT)
Instruments à entailles que l’on racle à l’aide d’un objet rigide ou flexible.
RACLES (racloirs / racleurs / râpes)
Objet dont la surface striée transversalement d’une série d’encoches est raclée plus ou moins rapidement à l’aide d’un autre objet (baguette, clou, fragment de calebasse…), qui produit un son caractéristique semblable à celui d’une crécelle.
Il existe sous une quantité de formes différentes: baguettes de bois, calebasses, bambou, os et très souvent un peu partout en Afrique une nervure (pétiole) de palmier raphia.
Instrument d’origine très ancienne, le racle a eu une diffusion quasi universelle, en Afrique Noire, il subsiste encore dans certaines régions: appellé « boni-djolè » chez les Baoulé de Côte-d’Ivoire et « dikwakasa » des Luba de la R.D. du Congo où il est fabriqué à partir d’un morceau de pétiole de palmier raphia.
Parfois joué seul ou en duo pour des musiques intimistes, il accompagne le plus souvent le pluriac et l’arc musical pour les musiques de divertissement.
Dans certaines ethnies il est réservé à des rituels:
Chez les Luba, par exemple, le « dikwakasa » est réservé aux rituels de chasse, il accompagne le petit xylophone à une touche « didimbadimba » (voir les xylophones).
A remarquer: la similitude entre les racles que l’on retrouve dans les différents pays d’Afrique, ils sont le plus souvent fabriqués à partir d’un tronçon de pétiole de palmier raphia.
Bibliographie sélective:
Aubert L. – Planète musicale (Musée d’ethnographie de Genève), 1991
Bebey F. – Musique de l’Afrique, 1969
Cordemans E – La vie esthétique chez les Mbelo et les Okongo du District du Lac Léopold II – 1937
Delachaux T. – IIe Mission Scientifique Suisse en Angola, 1932-33
Demolin D. – Les polyphonies vocales des Ekonda, 2000
Fleuret M. – La collection d’un voyageur, 1990
Gansemans J. – Les instruments de musique Luba, 1980
Hulstaert G. – Note sur les instruments de musique à l’Equateur, 1935
Jenkins J. – Instruments de musique ethnique, 1970
Katende C. – Instruments de musique de Gandajika, 1978
Knosp R. – Enquête sur la vie musicale au Congo Belge, 1934-35
Maquet J. N. – Note sur les instruments de musique congolais – 1956
Ménard R. – Instruments de musique Baoulé, 1963
Schaeffner A. – Origine des instruments de musique, 1936
Scheyven R.- Note sur la musique chez les Bolia et les Ibeke-y-Onkusu, 1935
Söderberg B. – Les instruments de musique au Bas-Congo, 1956
Tranchefort F. R. – Les instruments de musique dans le monde I & II, 1980
Carte postale: Entre 1950 et 1960
Editeur: –
Légende: –
Pays: R.D. du Congo
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Photo prise chez les Mongo. De gauche à droite: un racle (bokwasa) et un tambour à membrane (ngomo ou mbonda).
Carte postale: Entre 1950 et 1960
Editeur: –
Légende: –
Pays: R.D. du Congo
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Photo prise chez les Mongo. De gauche à droite: un racle (bokwasa), un tambour à fente (lokele) et des tambours à membrane (ngomo ou mbonda).
Photo: Lamote C.
Source: InforCongo – Guide du voyageur: Congo Belge & Ruanda-Urundi – 1958 – p. 704/705
Légende: Equateur -Peuple des Mongo- Orchestre accompagnant la danse spéciale constituant la fin des cérémonies d’exorcisme des femmes « zebola », possédées par un mauvais esprit.
Pays: Territoire de Bikoro – Région de l’Equateur – R.D. du Congo
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Cet ensemble comprend: un aérophone (lotodji ?), trois pluriacs (lokombi), deux racles (bokwasa).
Orchestre accompagnant la cérémonie d’exorcisme des femmes « zebola » de la photo ci-dessous.
Photo: Lamote C.
Source: Congopresse
Légende: Selon une croyance commune à beaucoup de populations Mongo, il arrive qu’un esprit malfaisant s’empare d’une femme et lui trouble l’esprit. La possédée s’appelle « zebola » ou « djebola ». Elle est confiée à une sorcière-guérisseuse qui la munit de talismans et la soumet, parfois pendant des mois, à diverses cérémonie d’exorcisme. Finalement, une grande réunion est organisée au cours de laquelle la « zebola » exécute une danse spéciale pour conjurer le mauvais esprit et reprendre ensuite une vie normale.
Voici des danseuses « zebola » de la tribu Nkundu (Province de l’Equateur).
Pays: Territoire de Bikoro – Région de l’Equateur – R.D. du Congo
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A gauche un pluriac (lokombi) et un racle (bokwasa). (voir photo ci-dessus)
Nom vernaculaire: Bokwasa / bokwese / bekwasa
Ethnie: (Ekonda) peuple Mongo
Pays: R.D. du Congo
Dimension: 101cm
Matériau: Pétiole de palmier raphia
Description & usage:
Ce racle est fabriqué à partir d’une nervure (pétiole) de palmier raphia, évidée sur toute sa longueur à l’exception des deux extrémités. Sur une des faces de cette fente on découpe une série de fines dentelures très rapprochées. En raclant un bâtonnet (bopomwa) de bois dur sur ces incisions on obtient un son caractéristique dont le but est de marquer le rythme de la danse.
Chez les Ekonda (peuple Mongo) et leurs voisins du lac Mai Ndombe, le racle « bokwasa ou bokwese » est employé dans les fêtes pour soutenir le rythme des danses et plus particulièrement lors de la danse spectacle dénommée « bobongo ». Cette cérémonie est à la fois un rituel, une mise en scène et une fête composée de chants polyphoniques et de danses. La tradition orale des Ekonda rapporte que le Bobongo est né à la fin du XIXe siècle. La musique du Bobongo est essentiellement vocale, les instruments de l’orchestre qui l’accompagne sont peu nombreux. Ce sont les racles (bokwasa), toujours utilisés par paire, des hochets (isanga ou lisanga), des grelots (elefo) et un tambour à fente (ikokole). Le musicien qui joue du bokwasa s’appelle « bokemwa ».
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Réf. pour objet semblable:
Ganseman J. – Les instruments de musique Luba, 1980 – p. 18
Expo. – Mongo Cultuur, 1984 – p. 156
Fleuret M. – La collection d’un voyageur, 1990 – p. 37
Nom vernaculaire: Bokwasa / bokwese
Ethnie: (Ekonda) peuple Mongo
Pays: R.D. du Congo
Dimension: 56 cm
Matériau:Pétiole de palmier-raphia
Description & usage:
Outre le bobongo, un autre genre musical subsiste encore actuellement dans le pays Ekonda, il s’agit des musique du ritel sortie des « walé ». Ce rituel ponctue la période de réclusion de jeunes femmes, les « walé », qui ont accouché pour la première fois. Dans la tradition ancienne, elles étaient recluses par leurs parents pour une période de deux à trois ans. De nos jours, cette période est réduite de six à douze mois, la réclusion se termine par des chants, ainsi que des danses acrobatiques « iyaya ». Les instruments utilisés sont les racles « bokwasa », les tambours à peau lacée « lomonda », le tambour à fente « ikokole », les hochets calebasses « djeke » et les hochets double enpanier « isanga ou lisanga ».
Les racles sont aussi utilisés dans les orchestres accompagnant la danse spéciale constituant la fin des cérémonies d’exorcisme des femmes « zebola », possé-dées par un mauvais esprit. Lorsqu’une « zebola » est jugée guérie, elle exécute, au cours d’un grand rassemblement, une danse pour conjurer à nouveau le mauvais esprit.
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Réf. pour objet semblable:
Ganseman J. – Les instruments de musique Luba, 1980 – p. 18
Expo. – Mongo Cultuur, 1984 – p. 156
Fleuret M. – La collection d’un voyageur, 1990 – p. 37
Nom vernaculaire: Bokwasa / bokwese / bekwasa
Ethnie: (Ekonda) peuple Mongo
Pays: R.D. du Congo
Dimension: 71 cm
Matériau: Pétiole de palmier raphia
Description & usage:
L’importance des racles dans la m
usique des Ekonda, est due à leur fonction rythmique, ainsi qu’à leur rôle dans ce que les chanteurs appellent la « coloration de la voix ».
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Réf. pour objet semblable:
Ganseman J. – Les instruments de musique Luba, 1980 – p. 18
Expo. – Mongo Cultuur, 1984 – p. 156
Fleuret M. – La collection d’un voyageur, 1990 – p. 37
Nom vernaculaire: Boni-djolè / awoko
Ethnie: Baoule ou Baule
Pays: Côte-d’Ivoire
Dimension: 47 cm
Matériau: Bois
Description & usage:
Ce type de racle est une tige de bois de 47 cm de longueur, elle est striée d’encoches sur les trois quarts de sa longueur, le reste non strié, constituant le manche est sculpté d’une figurine représentant en réduction le masque de « guli » à tête de buffle, le buffle étant l’un des plus grand animaux que chasse les Baoule. Ce type de masque est utilisé au cours de la danse « guli », en remplacement du masque ‘kplekple », masque buffle à visage rond.
Un résonateur fait d’une coque de fruit séchée (1) est adjoint au racle. La baguette est frottée rapidement sur les encoches au moyen d’une autre coque de fruit (2), très dur, enfilée sur la baguette. Une variation dans la sonorité est obtenue par le déplacement du résonateur s’appliquant contre le manche ou ne le touchant pas du tout.
Le nom Baoulé de ce type de racle est « boni-djolè ». C’est le nom de la femme qui aurait « inventé » ce type de racle pour les Baoulé. Le « boni-djolè » est un instrument féminin. Les fillettes l’emploient, seules ou en groupe, par pur divertissement pour accompagner des chants divers.
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Nom vernaculaire: Boni-djolè / awoko
Ethnie: Baoule ou Baule
Pays: Côte-d’Ivoire
Dimension: 46 cm
Matériau: Bois
Description & usage:
Ce type de racle est une tige de bois de 46 cm de longueur, elle est striée d’encoches sur les trois quarts de sa longueur, le reste non strié, constituant le manche, est sculpté d’une figurine féminine.
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Nom vernaculaire: Boni-djolè / awoko
Ethnie: Baoule ou Baule
Pays: Côte-d’Ivoire
Dimension: 42 cm
Matériau: Bois
Description & usage:
Ce type de racle est une tige de bois de 42 cm de longueur, elle est striée d’encoches sur les trois quarts de sa longueur, le reste non strié, constituant le manche, est sculpté d’une figurine féminine.
fb/racle6, 6a, 6b, 6c
Nom vernaculaire: –
Ethnie: Bambara / Bamana
Pays: Mali
Dimension: 51 cm
Matériau: Bois
Description & usage:
fb/racle4
Nom vernaculaire: –
Ethnie: Senufo / Senoufo
Pays: BurkinFaso
Dimension: 25 cm
Matériau: métal
Description & usage:
fb/racle8
Nom vernaculaire:
Ethnie: Senufo / Senoufo
Pays: Côte d’Ivoire
Dimension: 62 cm
Matériau: bois
Description & usage:
fb/racle9 & 9a
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Et une bonne nuit
A+
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J’adore se site !!
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je vais sur google cherchant des info sur la musique baoulé pour mon exposé de l’école et on m’emmène sur ce sit alor qu’il y a rien de bon dessus.
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Bonjour,
je cherche des enregistrements en ligne de tambour à fente d’Afrique. Merci si vous pouvez m’aider.
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ce site est chouette
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merci pr toutes les infos sur le site.c’est vraiment genial
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tous les informations ne sont pas la mais c’est parfait
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merci pour la promotion de la culture africaine; vos recherches nous aident nous en tant qu’enseignants africains en Europe de distiller ce savoir à nos enfants qui semblent être perdus voire déracinés?
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Bonjour à vous tous ,
Pour débuter , permettez-moi de vous démontrer ma gratitude pour toutes les superbes infos que j’ai découvertes sur cet cool forum.
Je ne suis pas sure d’être au bon section mais je n’en ai pas vu de meilleure .
Je proviens de Flin flon, États-Unis. J’ai 31 années et j’éduque trois très gentils enfants qui sont tous âgés entre 10 ou 14 ans (1 est adoptée ). J’aime énormément beaucoup les animaux de compagnie et je tempte de leur donner les marchandises qui leur rendent la vie plus festive .
Je vous remercie d’avance pour toutes les très « à propos » discussions qui viendront et je vous remercie de votre compassion pour mon français moins que parfait: ma langue maternelle est le portuguais et j’essaie d’éviter les erreurs mais c’est très compliqué !
Bye bye
Arthru
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Bonjour,
Bravo pour votre site sur lequel je me connecte souvent. Je vous signale la création de notre Web TV consacrée aux musiques du monde, avec sa part africaine. http://www.geozik.com. Si vous souhaitiez créer un lein…
Cordialement
Patrick Kersalé
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